Chapitre n°1 Livre des CM2 A
Je ne peux vous dire ce qu'elle raconte
Chapitre n°1 : Déménagement.
Bonjour à toi, qui lis ces lignes que tu sois terrien ou non, ce récit te concerne. Je m'appelle Evans, j'adore ma ville, même si elle est tellement polluée que tous l'ont fuie, enfin tous ce n'est pas vrai ! En réalité les humains qui avaient suffisamment d'argent pour changer de planète en payant leur place sur un croiseur interstellaire sont partis s'installer sur Mars. Aujourd'hui, la Terre est complètement polluée par les usines. L'atmosphère est à peine respirable et beaucoup meurent ou vivent avec de graves maladies. De 7 milliards d'individus il y a cent ans à peine, la population terrestre est passée à une petite cinquantaine de mille…
Evans était à cette époque un jeune garçon de douze ans, avec les yeux rivés sur les étoiles. Aîné d'une fratrie de cinq enfants. Ses cheveux sont couleur de feu. Ses yeux marron toujours tournés vers le ciel. Il est de taille moyenne, assez fin de corps. Survivre sur la Terre à cette époque n'est pas chose facile et demande de très nombreux efforts, ce qui a pour effet de lui avoir forgé un corps plutôt musclé. Sa peau est couleur chocolat, les anciens disent «métis». Peu d'objets lui appartiennent dans ce monde désolé, une vieille paire de lunettes à filtres variés et son sac à dos de survie. Evans a deux jeunes sœurs jumelles de trois ans qui sont à l'école maternelle du village voisin, à deux kilomètres de la vieille maison héritée de leurs grands-parents. Enfin son frère Alexis, 6 ans, et sa sœur Marie, de 8 ans, sont à l'école primaire dans un autre village plus distant. Son père Jean-Marc travaille sur les marchés où il vend à grand peine ses « trouvailles » des objets trouvés abandonnés par les anciens terriens partis depuis déjà longtemps. Certains de ses objets sont défectueux d'autres sont inconnus de tous. Il tire donc peu d'argent de ce commerce mais juste assez pour troquer de quoi manger à sa famille qui malgré tout est heureuse. La mère d'Evans, Jessica s'occupe de maintenir un semblant d'ordre et de discipline dans la petite famille isolée.
Aujourd'hui, la Terre est complètement polluée par les millions d'usines nécessaires à nourrir, habiller et équiper les sept milliards d'individus qu'elle renfermait il y a encore une centaine d'années. Les habitants de l'époque tentèrent de fuir les maladies, épidémies, guerres, et problèmes de logement et de nutrition d'une planète devenue trop petite. Les savants de cette époque conçurent donc de grands vaisseaux spatiaux pour emmener les colons terriens les plus riches à l'abri sur Mars qui avait été transformée par Terraformation quelques années auparavant. Très vite il ne resta sur Terre que les habitants les plus pauvres, sans gouvernement, sans lois, sans police, sans gestion. Des épidémies meurtrières ne furent pas endiguées faute de médecins compétents. La pollution et de nombreux conflits eurent rapidement raison de la santé de plus de 5 milliards de terriens restants. La Terre petit à petit se dépeupla et au bout d'une cinquantaine d'années arriva à son point le plus bas. Les survivants, guère plus d'une vingtaine de mille, tentèrent alors de rebâtir. En quelques dizaines d'années, ils édifièrent de petites communautés à nouveau plus prospères, la pollution diminuant également avec le nombre d'habitants réduits. Le monde avait bien changé pour certaines choses les communautés humaines étaient revenues aux régimes politiques médiévaux, pourtant certains objets technologiques fonctionnaient encore ou tout du moins pouvaient être réparés. C'est dans une de ces petites collectivités d'une cinquantaine d'âmes que vivait la famille d'Evans.
Petit à petit, l'idée de nettoyer la Terre fit son chemin dans les esprits des survivants, les objets les plus hétéroclites trouvés dans les ruines des anciennes cités, où la nature semblait elle aussi vouloir reprendre le dessus, faisaient l'objet de commerce sur les marchés des petits villages nouvellement réinstallés. C'est dans ce type de récupération de restauration et de revente d'objets que s'était spécialisé le père d'Evans : Jean-Marc. Leur petite maison était donc remplie de carcasses et d'objets plus ou moins rouillés et plus ou moins en état de marche. En rentrant de l'école après deux heures de marche, Evans aidait souvent son papa à réparer des objets que ce dernier pourrait revendre dès le lendemain au marché des cinq communes. Pour le féliciter de son courage son père lui avait laissé une paire de lunettes à filtres variés et un sac à dos de survie qu'Evans ne quittait plus.
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